Elle ressemble à une méduse miniature coiffée d’une voile translucide. La vélelle, discrète habitante de la surface des océans, dérive au gré du vent et s’échoue parfois en masse sur les plages. Inoffensive mais intrigante, cette passagère bleue mérite qu’on s’attarde sur son voyage.

La vélelle entre ciel et mer
Avec son allure étrange et translucide, la vélelle intrigue promeneurs et vacanciers lorsqu’elle s’échoue en nombre sur les plages de l’océan ou de la Méditerranée, notamment au printemps. Ni méduse, ni algue, Velella velella, de son nom scientifique, est un animal marin appartenant à la grande famille des cnidaires*, au même titre que les méduses ou les coraux. Mais à la différence de ses cousines, elle vit à la surface de l’eau et voyage portée par le vent.

Flottant entre air et la mer, la vélelle forme une petite colonie de polypes* installés sur un flotteur ovale surmonté d’une voile translucide. Cette voile, orientée à gauche ou à droite selon les individus, lui permet de dériver au gré des vents de surface. Ce mode de vie passif l’expose aux échouages massifs lorsque les conditions météorologiques s’y prêtent, notamment sur les côtes de l’Atlantique et de la Méditerranée.
En mer, la vélelle se nourrit de micro-organismes, capturés à l’aide de tentacules urticants. Pour l’homme, elle est globalement inoffensive, bien que certains individus sensibles puissent ressentir une légère irritation au contact de leurs tissus. En revanche, sa cousine la physalie, parfois échouée à ses côtés, peut provoquer des piqûres douloureuses.
Phénomène naturel saisonnier, l’échouage des vélelles est aussi un rappel discret de la diversité des formes de vie qui peuplent les océans. Éphémère et discrète, cette passagère bleutée des vents marins ne laisse sur le sable qu’une fine voile cartonnée, dernier vestige d’une vie en haute mer.

La vélelle au gré des vents et courants
Espèce cosmopolite, Velella velella se rencontre dans toutes les mers tempérées et tropicales du globe. On la retrouve aussi bien dans l’océan Atlantique que dans l’océan Pacifique, l’océan Indien ou encore en Méditerranée. Son mode de vie planctonique et sa dépendance au vent expliquent une répartition très large, mais également variable selon les saisons et les années.
En Europe, les échouages les plus fréquents sont signalés au printemps sur les littoraux atlantiques, et notamment dans les régions de France comme en Bretagne, en Vendée ou dans le Golfe de Gascogne, ainsi que sur les rivages méditerranéens. Ils surviennent généralement après plusieurs jours de vents persistants venus du large. Ces amas bleutés, parfois impressionnants, sont les signes visibles d’une présence massive en surface, bien qu’éphémère.

Phénomène saisonnier avec une forte odeur le temps de la dégradation naturelle, l’échouage des vélelles est aussi un rappel discret de la diversité des formes de vie qui peuplent les océans.
Éphémère et discrète, cette passagère bleutée des vents marins ne laisse sur le sable qu’une fine voile cartonnée, dernier vestige d’une vie en haute mer.

Voyage en lien
- Connaissez-vous la vélelle ? Parc marin de l’Iroise
- Velella velella (Linnaeus, 1758), description et localisation, Mer et litorral
- Identification de la Vélelle, DORIS
- Velella velella, Wikipédia
- Famille des Cnidaires (Cnidaria), Wikipédia