Réserve naturelle de la Platière en Ardèche

Saviez-vous que l’Ardèche traverse (parfois) le fleuve Rhône ? Situé aux confins septentrionales du département, une réserve naturelle en partie ardéchoise s’étend au milieu de rivières et fleuve, la Limony, le Rhône et la Lône.

Partagée entre 3 départements, l’Ardèche, l’Isère et la Loire, ce bout de nature enclavé en pleine vallée de la chimie, à proximité d’une centrale nucléaire, de 2 routes, nationales et départementales, d’une autoroute et de deux voies de chemins de fer, une bulle sauvage dans un océan urbanisé et industriel… Rien de très accueillant à priori et beaucoup moins naturel que l’image Épinal des célèbres gorges de l’Ardèche !

Ile de la Platière en Ardèche depuis l'Isère — *Réserve naturelle de la Platière, vue sur la berge ardéchoise*

Et bien détrompez-vous, c’est un endroit rare, voir unique en Ardèche, alliant le Rhône originel et la rivière de la Limony et ses petites gorges, face à la Lône, un bras sauvage en retrait du lit principal.
Entre les deux, un espace sylvicole et faunistique unique sur les berges du plus puissant des fleuves de France, dans sa version sauvage, sans les péniches de transports et avec les oiseaux.

Garez-vous au bord de la départementale 86 sur la commune de Limony, après quelques minutes de marche, on plonge dans les arbres avant une vue majestueuse sur le fleuve.

En amont par Saint-Pierre-de-Boeuf, l’espace naturel sensible du méandre des Orves et son écosystème unique, entre Ardèche et Loire. En aval le village de Serrières qui se dégage de l’horizon, l’autre rive de la réserve naturelle de la Platière, entre Ardèche et Isère, flottant sur la ligne d’eau du fleuve et de ses méandres, lônes et canaux.

Plus au nord en remontant, une grande prairie entretenue par des vaches Bretonne Pie Noire se découvre avec en toile de fond les oiseaux hivernants comme la grande aigrette toute de blanc vêtue, le grand-cormoran et son costume ou en encore le, canard chipeau et son cri si caractéristique quand il s’envole.

Le retour peut se faire en zigzaguant dans les terres agricoles, entre labour récent et anciens champs de fruitiers, sur les chemins secondaires, entre village et Rhône.